Le poids de la publicité et de la communication sur nos vies… Nous sommes manipulés et conditionnés, tels des enfants : au mépris de notre intérêt, celui des animaux et de la planète. 👉 Voici un article issu de mon livre “Un cri pour la Terre”… Bonne lecture, merci pour vos partages ! ❤🐮🐥🐷🌎 – Écrit par Guillaume Corpard
Animaux, Humains, Planète : tous victimes d’un système marchand qui a pris le pouvoir – Publicité, communication, comment nous nous faisons tous avoir…
Peut-on croire aujourd’hui que les intérêts des hôtes de la Terre, c’est-à-dire les animaux – humains ou non, ainsi que l’ensemble de la Nature, soient respectés et défendus par les plus riches d’entre nous ?
Personne n’est assez naïf pour le croire. Les animaux n’ont jamais connu tant de souffrance, du moins à une échelle monstrueusement industrielle, les êtres humains sont réduits à l’état de simples consommateurs, dupés, abêtis et empoisonnés, tandis que la nature se retrouve souillée de toutes parts : dans les mers, les ruisseaux, les fleuves, le ciel, les nappes phréatiques, les champs, les forêts…
Les marchands, à coup de publicités et de communication en forme de mensonges et de manipulations, n’ont qu’une idée en tête : nous vendre leurs marchandises tant et plus, dans une folle perspective de croissance, au mépris de tout bon sens et du respect de la vie. Jusqu’où irons-nous ? Ou plutôt jusqu’où pourrons-nous aller, de cette façon ? Les responsables politiques semblent impuissants à arrêter cet élan frénétique international… Mais qui fait les lois aujourd’hui ? Sont-ce les élus du peuple, ou les firmes internationales, les banquiers et les lobbies ? Il ne faut pas être très expérimenté en économie et en politique pour connaître la réponse.
Ensemble, entrons dans la réalité de la publicité et de la communication dans le monde de l’agro-alimentaire… Un domaine qui devrait tous nous alerter au plus haut point.
Les publicités actuelles sont faites, on le sait, pour créer le désir en nous manipulant du matin au soir, du début de notre vie jusqu’à la fin, afin de vendre des produits qui n’ont souvent rien à voir avec notre bien-être, ni celui des animaux. Les publicités, ainsi que les communiqués de presse envoyés par les industries agro-alimentaires débordent de mensonges et de contre-vérités pour mieux biaiser notre point de vue. Voyons comme cela se passe de l’autre côté du miroir…
Que fait une équipe de publicitaires ou de communicants, le lundi matin en réunion de travail, une fois que leur agence a décroché un nouveau contrat avec un client ? Croyez-vous qu’ils se disent : « qu’allons-nous faire aujourd’hui pour sauver la planète ? Trouverons-nous une nouvelle idée pour aider nos frères et sœurs humains ? Inventerons-nous quelque chose pour élever notre niveau de conscience et celui des autres ? »
Évidemment, vous vous doutez qu’ils ne sont pas payés pour cela. Ils n’ont guère le temps de se préoccuper de ce qui est important. S’ils le faisaient, leurs clients ne travailleraient plus avec eux. Notre société n’étant pas une société spirituelle mais une société exclusivement marchande, il faut créer un maximum de désirs et de besoins pour fidéliser les « consommateurs ».
Les chefs de projet organisent donc des « brainstormings » (c’est une technique pour trouver des idées ou des solutions créatives à plusieurs, sous la direction d’un animateur), afin de trouver les meilleures idées : celles qui feront mouche, attireront l’œil, les oreilles, en jouant sur les sentiments ou en faisant rire ; celles qui capteront l’attention des acheteurs potentiels et leur donneront envie de consommer… Le but est de leur faire croire, par tous les moyens possibles, que ce produit est incontournable. Et comme il faut fidéliser les clients à une marque, il est indispensable de matraquer une image ou un slogan sur le long terme. Par exemple, qui ne connaît pas la ritournelle : « les produits laitiers sont nos amis pour la vie » ?
Et cela marche bien ! Tellement bien, que nous avons fini par accepter comme quelque chose de naturel le fait d’être noyés ainsi de publicités et de slogans. Si nous y réfléchissons, vivre dans un tel monde est un peu ridicule. Nous ne sommes pas des citoyens, des frères ou des sœurs, mais des consommateurs et des marchands.
Il est tout de même surprenant de se définir ainsi. En tous cas, c’est comme cela que nous sommes prioritairement identifiés : nous sommes des cibles pour les publicitaires, des clients potentiels pour les marchands. On ne fait pas appel à notre humanité, ni à notre noblesse : on nous demande simplement d’acheter en permanence, des choses futiles et nocives, pour enrichir quelques poignées de personnes. Vendre et acheter n’est pas condamnable en soi, mais l’on dirait que c’est devenu aujourd’hui notre unique raison de vivre…
On ne peut pas dire que notre civilisation soit au sommet de sa splendeur. Nous sommes plutôt dépassés par nos désirs matériels et destructeurs. Tout le monde est pris dans cette toile d’illusions : les enfants sont les premières victimes. Tout jeunes, on leur apprend déjà à désirer, acheter, posséder.
On les conditionne de façon à ce que leur vie future tourne autour de ce désir débordant de consommation. Quand ils deviennent adultes, si le système a bien fait son travail, ce sont des acheteurs convaincus. Alors, à leur tour, ils font des enfants… Ainsi, au fil des générations, les marques deviennent des empires…
Partout dans les rues, à la télé, à la radio, sur internet ou dans les revues, on nous abreuve d’images, de sons et de slogans, afin de susciter chez nous ce désir d’avoir. Consommer, consommer, consommer : voilà notre enfer. Notre monde est devenu un vaste supermarché où tout s’achète. L’être humain, au sommet de son évolution, consomme le monde, pensant disposer de la planète et des animaux.
Aucune satisfaction profonde ne découle de nos désirs, mais en attendant nous courons sans cesse après de nouvelles acquisitions, de nouveaux plaisirs matériels.
Nous buvons de l’eau salée. Notre soif ne s’apaise jamais.
Cette société n’est pas faite pour développer notre attention, notre maîtrise de nous-mêmes ; on ne peut pas accéder de cette façon-là à la compréhension profonde de notre être. C’est une aubaine pour les firmes agro-alimentaires, qui conditionnent les populations en commençant par les enfants, dès le plus jeune âge. Quitte à vendre du poison. Quitte à détruire notre monde.
On laisse ainsi faire ces grandes industries qui nous font croire, image après image, qu’un animal est un aliment comme un autre…
Évidemment, jamais on ne montre la réalité : on joue en permanence sur nos cordes sensibles, pour que nous achetions les yeux fermés.
Pendant les conférences « Fini l’âge bête ! », je diffuse toujours un florilège de publicités pour la viande et les produits laitiers, afin d’illustrer à quel point nous sommes pris pour ce que nous ne sommes pas : des imbéciles indifférents à la souffrance d’autrui…
Nous y voyons, par exemple, des enfants joyeux goûtant des tartines de « Vache qui rit » sous le soleil ; une vache dessinée et souriante dans un hamac, semble si heureuse de donner son lait aux enfants… En réalité, la « Vache qui rit » ne rit pas du tout, puisqu’elle souffre tout au long de sa vie, jusqu’au moment de sa mise à mort ; la vérité est qu’elle aurait sûrement préféré donner son lait à ses veaux, qui lui ont été retirés après la naissance. Il est tellement simple de prendre les enfants pour des idiots, tout en manipulant leurs parents ignorants, afin qu’ils leur donnent à manger ce poison addictif : le fromage.
On y voit également des poules danser le french-cancan, chantantes et joyeuses à l’idée de donner leurs cuisses et leurs ailes à grignoter, pour Le Gaulois. Si nous savions ce que vivent ces poulets, en réalité ! Ils n’ont pas du tout la place de danser, ni assez de plumes pour imiter les froufrous du Crazy-Horse… Quel mépris.
Il y a aussi une véritable vache filmée, entrant comme une star dans le restaurant Flunch. Elle est applaudie par des clients émus (des enfants et leurs parents), la fourchette à la main. Un élan musical donne alors le frisson. Les images passent au ralenti, pour capter ce moment intense d’émotion… Cette pauvre vache de « Race Normande », égarée à l’entrée du Flunch, ne sait pas qu’elle va être mangée. Tout le monde semble émerveillé, honorant la belle avec admiration. Cette scène est terrible. D’un côté nous élevons des animaux sensibles pour les abattre, de l’autre nous les filmons comme si nous les adorions. Imaginez : l’animal vivant est invité et applaudi sur le lieu même où il sera dévoré. Cette idée est perverse, et l’avoir réalisée prouve à quel point nous avons banalisé l’idée de manger l’autre, tout en nous en amusant. Comme si donner la mort était anodin, comme si les vaches n’avaient pas de sentiments, ni de personnalité : elles sont réduites à l’état de viande sur pattes…
Dans une autre publicité, un cochon dessiné est tellement content de finir en saucisson, qu’il se découpe lui-même en tranches, en riant ! D’autres individus de son espèce sont heureux et sourient à l’idée d’être « fièrement pur porc ». Il n’est d’ailleurs pas rare, sur les façades des restaurants ou des boucheries-charcuteries, de voir les animaux que l’on mange affichant un air joyeux, amusé, ou bien riant, une fourchette à la main. L’être humain croirait-il, pour se déculpabiliser, que nos sœurs et nos frères les animaux sont contents d’être servis à nos tables ? Où serait-ce simplement la marque profonde d’un cynisme généralisé ? Observez dorénavant les devantures des boutiques ou des restaurants, quand vous traverserez une ville : vous constaterez de la bonne humeur chez ces personnages amusants, ceux-là même que l’on dévore sans scrupule…
Dans ces extraits de publicités, l’on voit aussi une vache trônant paisiblement sur un canapé, pour Cuir center. MacDonald montre des poules dansant et jouant du piano, pour vanter le goût de ses nuggets… Charal filme un homme courant plus vite qu’un guépard, lui chipant une gazelle sous le nez… Le slogan : « C’est qui, le plus grand des carnivores ? » Charal encore, ne manquant décidément pas d’humour, propose une autre image : deux entrecôtes de bœuf forment un cœur. En dessous, l’on peut lire : « Une bien belle journée pour avoir du cœur ! ». KFC met en scène de jolies poules, aux plumes propres et colorées, autour d’un pot de « wings ». Hélas nous savons bien dans quel état survivent ces poulets. Et nous savons de quoi est composée cette Junk Food…
Il existe une publicité pour la saucisse de Morteau, dont le slogan viril est censé nous faire fantasmer : « offrez-vous 20 centimètres de bonheur ! » Qu’y a-t-il sur la photo ? Une saucisse érigée vers le ciel… En effet les publicitaires utilisent souvent l’humour, afin d’attirer notre attention. On en oublierait presque qu’il s’agit de manger un animal, donc une vie.
Alors c’est au tour d’« Aoste » de se moquer d’une famille végétarienne, hippie et mollassonne, découvrant le plaisir de manger du jambon… Vous l’aurez remarqué, l’un des clichés autour de la viande est qu’elle rend fort et vigoureux… Elle rappelle la virilité, la puissance sexuelle. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles les femmes sont moins attachées à manger de la viande rouge que les hommes. Beaucoup d’hommes, conditionnés depuis tout petits, ne pourraient se passer de leur steak : on toucherait presque à leur masculinité ! Il suffit de visionner les publicités à ce sujet… Un slogan connu dans les années 80 était : « La viande de bœuf vous donne sa force » !
Tout cela serait drôle, si l’on ne dissimulait pas la souffrance des animaux, ni l’empoisonnement des gens. Les hypermarchés « U » dessinent un cochon habillé en athlète, sautant à la perche sous les hourras de la foule, afin de vendre leur sauté de porc… Quel mépris encore ! Pensons à ce qu’endurent les cochons dans la réalité, enfermés en enfer plusieurs mois, avant d’être saignés dans les abattoirs…
Si l’on analyse toutes ces publicités, il n’est pas difficile de comprendre qu’il nous est demandé d’être conformes à ce que veulent les marchands. Il faut suivre les rails, accepter le dictat des industries qui font ce qu’elles veulent de nous.
Cette société mercantile continuera de nous imposer sa tyrannie, tant que nous serons conformistes et dociles. Leur tyrannie est la nôtre. Elle n’est que le reflet de notre consentement…
Tant que nous serons inconscients, nous continuerons de consommer n’importe quoi. Et les filiales agro-alimentaires poursuivront leur massacre, tout en dissimulant la réalité.
Ce conformisme est ce qui tue la planète, les animaux et les êtres humains. Il faut ouvrir les yeux complètement et décoder les messages inoculés dans nos esprits, dès le plus jeune âge. Nous devons reprendre le contrôle de nous-même, et décider véritablement de ce que l’on veut manger et acheter. Nous ne pouvons pas laisser nos corps ni ceux des animaux, ainsi que la nature toute entière, entre les mains des marchands : la majorité d’entre eux n’ont pour but que l’argent. Non pas qu’ils soient méchants ou condamnables : ils sont comme nous. Irresponsables et absents.
La plupart d’entre eux ne sont pas prêts à recevoir tout cet argent : ils n’ont pas assez de sagesse. Ils se perdent alors…en enfer ! Ils ont entre leurs mains un grand pouvoir de persuasion, d’immenses budgets de communication et de publicité. Des spécialistes travaillent pour eux afin de formater nos fragiles esprits de « consommateurs », en nous manipulant pour que l’on achète leur poison…avec le sourire.
En d’autres mots, c’est l’économie qui décide ! Au contraire, dans une société saine, l’économie devrait être à notre service.
Il faut être conscient, en observant nos caddies remplis dans les supermarchés, à quel point le conditionnement de familles entières a été réussi : voyez ces chariots débordants de barquettes de viandes aux antibiotiques et aux hormones, ces « jambons blancs » rosés artificiellement à force d’additifs cancérigènes (nitrites de sodium notamment, E250), ces plats de charcuteries, de fromages, de brioches, voyez ces paquets multicolores de céréales transgéniques pleines de sucres, ces plats industriels préparés à coups de conservateurs, de colorants et d’édulcorants, ces œufs de poules élevées en batterie, ces crèmes au lait de vache malade, voyez ces jus de fruits et ces sodas, ces barres chocolatées, ces yaourts, ces légumes et ces fruits chargés de pesticides, ces biscuits à l’huile de palme et au gluten, ces pots de Nutella débordants de mauvaises graisses, ces bonbons à la gélatine animale, ces alcools et ces pains blancs… Voyez toute cette violence faite sur nos corps et ceux de nos enfants ! Et l’on s’étonne que les maladies modernes ravagent nos sociétés ? Que la nature soit détruite ? Que les animaux souffrent ? L’empire industriel agro-alimentaire, tout comme les autres, fait ce qu’il veut de nous. Il décide de ce que nous avalons, nous rendant « addicts » à des aliments dangereux et non naturels.
Il n’y a pas de limites. Le cynisme, le mensonge, la manipulation, l’utilisation des corps humains et des animaux, tout est fait pour vendre, vendre, vendre. Dans tous les domaines de la consommation, on est prêt à faire n’importe quoi pour obtenir de grands profits. Cette planète Terre, actuellement, devrait être appelée : « Hypermarché ». Nous n’avons plus que cette activité-là : acheter, consommer… et puis travailler, dormir, pour acheter et consommer encore… Tout le monde est exploité au maximum : les humains, les animaux, la planète… Quoique l’on fasse, notre société ne tiendra pas longtemps ce rythme, car elle prépare activement sa propre destruction.
C’est pour cela qu’il est temps de mettre de la lumière dans notre monde, apporter la conscience qui nous permettra de nous sortir de cette folie.
Guillaume Corpard (Auteur, Conférencier, réalisateur)
-> extrait du livre “Un cri pour la Terre”. Disponible ici :
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Ce conformisme est ce qui tue la planete, les animaux et les etres humains. Il faut ouvrir les yeux completement et decoder les messages inocules dans nos esprits, des le plus jeune age. Nous devons reprendre le controle de nous-meme, et decider veritablement de ce que l’on veut manger et acheter. Nous ne pouvons pas laisser nos corps ni ceux des animaux, ainsi que la nature toute entiere, entre les mains des marchands : la majorite d’entre eux n’ont pour but que l’argent. Non pas qu’ils soient mechants ou condamnables : ils sont comme nous. Irresponsables et absents.